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Généralités

La pelade se caractérise par la chute de cheveux par plaques non cicatricielle avec une inflammation chronique. Cette perte de cheveux est probablement due à un processus dit auto-immun c'est à dire que l'organisme dirige sa défense non pas contre des agents externes à l'organisme mais contre ses propres structures. Dans le cas de la pelade les cellules du système immunitaire (les lymphocytes) sont activées pour une raison encore inexpliquée (voir hypothèses) et prennent pour cible la racine du cheveu qui est donc reconnu comme " étranger " par l'organisme. Ceci conduit au blocage du développement du cheveu puis à la perte localisée de cheveux sans pour autant détruire le follicule pileux. Différentes hypothèses ont été émises pour expliquer l'induction de ce mécanisme autoimmun. Parfois il y a également une atteinte des poils et des ongles. C'est une maladie fréquente qui touche environ 0,1% de la population (Safavi 1992). Il a été estimé que 1,7 % de la population va développer une pelade au cours de leur vie (Safavi 1995). La pelade peut apparaître à tout âge même si elle est plus fréquente chez les enfants et les adolescents. (60 % des patients ont moins de 20 ans, Price 1991). D'autre part on constate des récidives dans 80 à 70 % des cas. De plus, cette pathologie est à l'origine d'un handicap physique qui peut être responsable d'un désarroi psychique chez l'adulte comme chez l'enfant.

Aspects cliniques

La pelade se présente généralement sous forme de plaques non cicatricielles dépourvue de cheveux au centre (voire liens pour des sites contenant des images). Ces plaques lisses sont généralement rondes mais peuvent également être en bandes. Parfois on constate également une perte de cheveux diffuse. Précédant l'apparition de plaques, des brûlures ou des démangeaisons peuvent parfois être ressenties ainsi qu'une insensibilité. En périphérie des plaques actives les cheveux peuvent être facilement ôtés. On y constate également des cheveux cassés en forme de point d'exclamation car ils présentent une extrémité proximale effilée. La pelade a un effet préférentiel sur les cheveux pigmentés. Ainsi on constate parfois que seuls les cheveux blancs persistent au niveau des plaques.

La pelade est caractérisée par un infiltrat de cellules de défense du sang (des lymphocytes T activées) au sein et autour du follicule. Celles-ci semblent bloquer le cycle normal du cheveu. La majorité (90 %) des cheveux est normalement en phase de croissance du cheveu (anagène). Lors de la pelade les follicules pileux entrent prématurément dans une phase de transition avec une régression du follicule pileux (catagène) puis dans la phase de repos (télogène). Les cheveux pourraient réentrer en phase anagène mais due à l'infiltrat de cellules inflammatoires le follicule est dans un état d'anagène dystrophique caractérisé par la production de fibres aberrantes. Ainsi le bout proximal du cheveu a une forme irrégulière (due à un défaut dans l'organisation des dépôts de kératine). La cuticule (c'est à dire la couche externe du cheveu) peut manquer et des craquements des cheveux peuvent être observés conduisant à des cheveux en forme de point d'exclamation. Les cheveux peuvent présenter une incontinence pigmentaire résultant parfois en un teint bleuâtre de la peau. On constate une miniaturisation des follicules où le bulbe se situe à un niveau supérieur du derme par rapport aux cheveux normaux. Il y a une altération ou absence des cellules du follicule pileux (cellules de la matrice pilaire, mélanocytes (qui fabriquent le pigment) et cellules de la gaine épithéliale externe ainsi qu'une perte de l'organisation cellulaire dans la papille dermique). Curieusement ces altérations sont non seulement observées au niveau des plaques mais également dans des zones cliniquement normales (Nutbrown 1995 et 1996).

Cependant la connaissance de la physiopathologie de la pelade reste actuellement incomplète ce qui explique, en partie, la faible efficacité des traitements actuellement disponibles.

 

 

 

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